Lieu : Muveran

Participants: Sim, Boiss, DR

Description :

Parking des Plans-sur-Bex vendredi soir, au terminus de la route déneigée. Pour une vague histoire de déménagement, je me retrouve à dormir dans le coffre de ma voiture. Les sièges arrière se rabattent bien conformément à la notice VW, mais me voici ravalé au fond d’un trou monstrueux, les genoux remontés sous le menton sans pouvoir bouger. Je n’ai pas de matelas et le coffre ferme mal. Deux slips et trois chemises tiennent lieu d’oreiller. Dans mon duvet d’été, je frissonne. Pas le temps d’élaborer un rêve avant de sursauter de froid. Mais bon dieu iqu’est-ce que je fais là ? Vers cinq heures et demie je me contorsionne une troisième fois pendant un quart d’heure pour aller pisser. Les voitures des skieurs sont déjà sur zone, de gentils couples proprets de Suisses et de Suissesses ayant déjeuné fit, au sortir d’une vraie nuit de sommeil.

Départ à 8:00, la montée à Pontde Nans se fait sur une route correctement enneigée, mais le sentier d’été qui mène à la ferme des Richard impose un déchaussement. Les couteaux sont de rigueur dès qu’on aborde les pentes de Plan Névé.
Le couloir du Pacheu est en bonne neige couic et ses 250 m à 45 degrés se remonteraient sans crampons, mais je préfère sacrifier à la tradition plutôt qu’un os.

Longue, très longue descente de 1200m jusqu’à Derborence. Mes acolytes font des sauts de bosse qui ne se terminent pas souvent comme prévu…moi qui n’ose pas, je me marre. Rebond désarticulé, compression chamboule-tout, mauvaise évaluation du temps de vrille…ils sont désopilants, franchement je me marre.

Vendue pour 500m, la remontée vers le Pas de cheville dépasse en réalité les 700.
Avec le monde qui se pressait au départ, il est étrange que pas un chat ne trouble la tranquille sauvagerie de la combe de Filasse, que nous remontons sur la ride d’une vieille trace évanescente. L’heure tardive ?
Du col de Filasse pour rejoindre le col des Essets, il faut chercher au max à conserver le niveau, au prix de quelques raides plongeons sous des barres. Le décor n’en finit pas d’être scénique. Puis nous filons vers la Vare à grands coups de bâtons et vers les dernières pentes pour boucler la boucle au bout du jour.

AD S3. 2400 D+. 29 km.

DR