Organisé par : Claude

Activité : Ski/Surf de randonnée

Lieu : Chasseron, Jura Suisse

Participants: Joël, Yvette, Christian, Claude

Description :

Le Classico du Chasseron
D+ 700 m
Festonnage sur l'Arête des Gouilles : On s’est fait déglinguer par le froid !

Ça devait se passer comme une classique sortie de reprise.
L’avant-veille, au mur d’escalade autour de la galette, l’atmosphère est saturée de magnésie et de projets. Ça discute, ça hameçonne, Dom annonce pas mal de touchettes au Chasseron, y’a du projet de Vanil Blanc en l’air et on entend même « tiens, pourquoi pas un Rogneux » Bien sûr Fred, un D+ 1800 pour se remettre en jambe… …
De toute façon la météo est annoncée bien maussade.
La veille, autre son de cloche, samedi se présente glacial mais ensoleillé. On vérifie l’absence de train entre Besançon et le Col des Étroits, pour être en phase avec la Kommandantur, QQ coup de fil pour remplir une voiture, et Go !
– 15° en bas du Col des Etroits, alors cap sur les Rasses. Vent et Soleil !
Montée bucolique par le bois, 40 cm de neige sans sous-couche, Le vent glacial se renforce en quittant la forêt. Fauchés par le vent au sommet : y’a plus de 50 km/h, fois de parapentistes. Ce qui nous fait un bon -27° en ressenti. On taille vite fait au collu de la Pierre de la Paix. En contre bas, la pente est déjà bien ravagée, on voit le terrain affleurer ; le bois devrait être pire. Hésitations … Les congelés poussent plus loin sur la crête. Nous sommes pris dans des tourbillons de particules de glace, ambiance antarctique. Du coup, Joël et Christian décident de s ‘engager quand même dans la pente quitte à se bagarrer dans les arbres. Nous nous retrouverons plus tard aux Petites Roches. Je guette leur progression, c’est sanglier… Retour sur la crête à l’ambiance magnifique, pour venir s’abriter au mur du petit bâtiment météo. Pause. Retour sur la crête pour voir en contre bas nos valeureux amis au Sollier. On décide de descendre à leur rencontre depuis les Petites Roches. La crête est prise dans un maelström de particules de glace, l’ambiance est maléfique dans le halo irisé du soleil ; c’est esthétique et violemment glacé. Yvette ne sent pas du tout le passage de l’arête. Je fais quelques virages en belle neige jusqu’au arbres, ça devient inconsistant, je remonte. Retour à l’abris du mur ; On se donne 15mn pour voir sortir nos compères. Je retourne à l’arête, no body . Je descends jusqu’aux Avattes, no body. Tel silencieux. Je remonte au bâtiment ou curieusement il fait presque bon au soleil. Descente puis remonté de la piste histoire de faire un peu de deniv.
Contre toute attente nous arriverons les 4 parfaitement synchro à la voiture. Nos amis sont incapables d’expliquer leur cheminement sous les radars. L’histoire, un jour, fera la lumière sur cette étrangeté au chasseron.
C’est très bizarre le froid : nous n’avons pas froid mais sommes glacés jusqu’à l’os

cv