Ultra raid de la Meije
14 Septembre 2019


Activité : VTT

Lieu : La Grave

Participants: Yann, JC (mon frère), Julien et Julia

Description :


Mon premier ultra
Tout dans cette course est ultra : ultra montées, ultra portages, ultra descentes, ultra joli mais ultra physique…
Plusieurs mois d’entrainement pour être enfin prête. Cet été j’ai passé une bonne partie de mon temps libre sur mon vélo (même si finalement ce n’était encore pas assez).
Je m’étais aussi bien préparée psychologiquement. Je savais que ça allait être long et difficile et que j’allais en baver.
Yann m’avait bien coaché sur le parcours qu’il connait par cœur et il m’avait préparé un vélo au top. J’étais prête.

J1 Col du Galibier – Les Cerces (72km – 3000m D+)
Départ de Villars d’Arene à 6h, 750 participants (dont 15 filles) sont sur la ligne de départ. Je suis partie pour une dizaine d’heures (c’est le temps max que je me suis fixé).
Yann file devant, je ne le reverrai que sur la ligne d’arrivée !
Le premier raidillon donne le ton : c’est le vélo sur le dos et on avance en file indienne. Heureusement que le mien est léger (tant pis pour ceux qui sont en VAE)
La montée au col du Galibier se fait facilement, je suis bien, les jambes sont là. Je ne vois pas passer les 2 premières heures et demi pourtant je n’ai fait que 15km… La montée au col du Lautaret qui s’étend sur 10km est très longue surtout qu’il y a beaucoup de portage (enfin poussage).
Après ça le plus gros du dénivelé est passé. J’ai les yeux rivés sur le profil du parcours scotché à mon guidon. Il n’y a aucune portion de plat où je peux me reposer. Les descentes sont longues, techniques. Un enchainement d’épingles et de pierriers que j’essaie de négocier au mieux. Les paysages sont grandioses mais je n’en profite pas vraiment.
KM 60, Yann m’avait prévenu : « elle n’est pas longue mais c’est la pire. Tout le monde pousse le vélo ». Je ne fais pas d’exception à la règle. Puis enfin descente vers l’arrivée. Il est 16h30, j’en ai plein les bottes ! Yann m’attend depuis 13h… déçu par son temps à cause des crampes et un mal de dos, il se classe quand même 20ème de l’étape.

J2 Emparis-Besse (52km – 2400m D+)
Départ de la Grave à 8h. il y a moins de monde qu’hier sur la ligne de départ. Une centaine d’abandons.
J’ai les jambes pour repartir mais pas de mental : j’en ai marre de rouler toute seule. Mais pas question d’abandonner, je serre les dents. Yann part devant pour faire un temps et gratter quelques places au classement général.
Ça commence par 5km de montée raide, pratiquement tout à coté du vélo (si j’avais su je ne l’aurais pas pris). Je peste. J’essaie de me mettre en mode robot et règle mon compteur pour ne voir que l’heure et éviter de voir le kilométrage qui n’avance pas.
Km 25 au KM 35, la montée sur le plateau d’Emparis est interminable : un chemin blanc en lacets en plein soleil. J’ai mal au dos, au derrière. Je m’arrête souvent pour soulager un peu. Je pense à Anna qui a parcouru plus de 4000km à vélo… ça me réconforte un peu. Je lève les yeux, la Meije me nargue de sa hauteur.
Cela fait 4h30 que je pédale, je suis presque en haut de ces foutus lacets. Yann doit sûrement être arrivé, 25km nous séparent.
Le reste de l’étape est faite de descentes bien physiques. J’arrive à me faire plaisir mais je reste vigilante. La fatigue a bien entamé ma lucidité.

Yann est arrivé dans les 10 premiers mais il est disqualifié parce qu’il a raté un check point. Quant à moi, j’arrive enfin à 15h30 avec la certitude que je ne suis pas prête de refaire ce raid tellement j’ai trouvé les parcours exigeants.
Et puis finalement avec quelques jours de recul, pourquoi pas… mais avec beaucoup plus d’entrainement et un(e) coéquipier(e) 😉
JV





" L'association BUCalpin Montagne Escalade ne garantit pas l'exactitude et l'exhaustivité des indications fournies ( description d'itinéraires, description des conditions de course, commentaires des forums, conseils pratiques et médicaux,...) sur son site. Ces renseignements non contractuels ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de l'association BUCalpin Montagne Escalade, ni celle des auteurs des textes. "