RAID EN ÖTZTAL
13 Avril 2019


Organisé par : PBM

Activité : Ski/Surf de randonnée

Lieu : TYROL AUTRICHE

Participants: DANE,PHILIPPE L, LAURENT, DIDIER, PBM ET 5 JMB

Description :


Raid en Autriche pays d'Oetzli J1 Samedi 13 Avril

C'est l'histoire d'un groupe hétéroclite composé de Bucistes et JMB, de tous horizons amoureux de la montagne et de l'or blanc.
Programmé il y a deux ans et annulé pour manque de neige !! ce raid tiendra cette fois toutes ses promesses.
Météo annoncée : beau le premier jour, quelques chutes de neige le dimanche et ensuite 5 jours mixtes avant le retour d'une perturbation : un temps autrichien quoi !!
L'Ötztal : deuxième massif le plus haut d'Autriche après le Hohe Tauern et son Grossglockner, les sommets principaux sont : la Wildspitze 3770 m, la Hintere Schwarze 3624 m , le Similaun 3599 m, la Fineil Spitze 3514 m, le Fluchtkogel 3504 m, la Hochvernagt Spitze 3535 m, le Schalfkogel 3537 m, et quelques autres sommets de plus de 3500 m.
Les refuges, ou hôtel de montagne, sont plutôt cossus et bien équipés : eau froide et chaude courantes, électricité, douches, salle de séchage etc ... comme à la maison.

Le décor est planté, reste les acteurs :
- Bucistes : PBM, Dane, Didier, Philippe L et Laurent
- JMB : Etienne, Chantal, François, Casti et Fabrice

Le départ est fixé à 6H30, nous avons 560 km devant nous et une montée de 7 km au refuge et 630 m de dénivelée pour la mise en jambes.
Tout va pour le mieux jusqu'à la première pause où nous apercevons qu'un contrôle des bagages aurait été bénéfique pour certains, en effet manquent à l'appel un pantalon de ski, une paire de bâtons, un piolet, un baudrier et son matos.
Nous parerons au baudrier et son matériel et les magasins de la station de Solden au reste.

Arrivée à 14H30 à Vent point de départ , nous prenons une petite collation et la joyeuse troupe, qui commence à faire connaissance, prend
son envol sous un soleil radieux.

Notre route emprunte le chemin d'été menant au refuge Martin Busch.
Serpentant à flanc de montagne, nous traversons quelques coulées anciennes mais nous appelant néanmoins à la vigilance.
Un premier petit groupe composé d'Etienne, Fabrice et Laurent s'échappe à l'avant annonçant la couleur dès la première étape.
Plus nous avançons dans le vallon plus les nuages tout d'abord cantonnés sur la frontière italienne toute proche descendent vers nous.
La météo n'avait rien prévu pour ce samedi et pourtant c'est sous la neige que nous terminerons cette première ascension.
Arrivée au refuge, nous nous délestons agréablement de nos sacs bien chargés. Nous resterons 4 nuits à ce refuge,
cela explique un peu les suppléments de nourriture pour cette première partie du raid.
Premier repas et soirée pour élaborer le plan du lendemain : météo bouchée, mais cela on le savait : on attaquera donc le Similaun en espérant ne pas être seuls pour faire la trace; ce serait bien un comble que sur les 100 skieurs présents que nous soyons les seuls sur cet objectif.
La neige tombe gentiment et cela laisse augurer une belle première course. Chacun espère qu'il y en aura 20 à 30 cm pour le lendemain.

Raid en Autriche pays d'Oetzli J2 : Dimanche 14 Avril

Ce dimanche matin, le réveil n'est pas spécialement matinal, nous déjeunons tranquillement lorsque François me dit : tu as vu, il en est tombé 40 à 50 cm et il neige toujours !!.
Comment !! la météo se serait-elle trompée ? Mais oui, 50 bons cm de poudre recouvrent la terrasse du refuge, ça va pas être du gâteau d'autant que plus haut il en est sûrement tombé plus.
Nous ne sommes pas là pour rester au refuge, nous partirons tout de même vers 8H30.
Contrôle d'ARVA, tout va bien, nous pouvons suivre les traces des courageux Autrichiens partis une heure avant nous sur l'itinéraire...
Nous faisons 100 m et nous les croisons qui reviennent déjà au refuge : tout est bouché plus haut et il y a déjà 70 cm de poudre à 2700 m !!!
Nous avons cartes, boussoles, GPS et une bonne dose d'envie d'en découdre avec ces conditions hivernales que nous n'avons quasiment pas connues de l'hiver;
alors pas question d'abdiquer sans avoir essayé : Comtois, rends toi ... nenni ma foi !!!n'a jamais été aussi vrai.
Nous croisons assez rapidement quelques skieurs et même un raquettiste japonnais qui descendent de Similaun Hutte .
Invariablement le même discours : tout est bouché et il neige.
Peu importe, nous suivront leurs traces et après 2 bonnes heures nous sommes en vue du dît refuge. La pause s'impose.
Petite collation et nous attendons l'accalmie.
Elle arrive vers 12H, Etienne ne tient plus, on y va, où, on ne sait pas trop; la visi est très moyenne et après 200 m (de distance) nous abandonnons, il y en a au moins 1 mètre maintenant,
Nous renonçons, ce n'est pas raisonnable de prendre des risques pour de toute façon ne pas pouvoir skier correctement.
La mort dans l'âme nous revenons au refuge Similaunhutte attendre et déjeuner.
Un groupe d'autochtones se lance à l'assaut également et disparaissent à leur tour dans la purée de pois.
Nous constaterons plus tard qu'ils n'iront pas bien loin non plus.
Décision prise : on redescend. Nous attaquons par un mur sous le refuge qui d'ordinaire nous aurait amené à grande vitesse dans le vallon mais là, nous sommes obligés de nous relayer pour rejoindre la trace de montée pour arriver à descendre.
A notre grande satisfaction, le temps s'éclaircit un peu et nous en profitons pour remonter (ce sera le leitmotiv de la semaine) vers un petit lac situé au dessus du refuge pour tenter tout de même de profiter de cette magnifique neige.
300 m de déniv plus haut; nous nous lançons pour nos premières traces autrichiennes de la semaine. Un pur régal, nous sommes seuls, personne n'a bougé du refuge.
Au passage d'une rupture de pente, Philippe se retrouve assis par une petite coulée, plus amusante que dangereuse.
C'est avec grand plaisir que nous rejoignons le refuge car les nuages se referment à nouveau sur nous.
Bilan de cette 2ème journée : 930 m de D+ 5 km parcourus, environ 1500 m3 soit 400 tonnes de neige remuées !!!!!!!!
Tout le monde est très heureux d'avoir tout de même skié malgré ces conditions pour le moins compliquées.
Le Yéti





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