5/10 Monte Agnèr - 2872 m
07 Août 2018


Organisé par : Florian T.

Activité : Randonnée été/hiver

Lieu : Dolomites - Italie

Description :


Une magnifique virée : épisode 5/10 – Monte Agnèr – 2872 m

Il y a tant de choses à faire dans les Dolomites. En roulant je me dévisse la tête pour observer tous ces beaux coins dont je ne soupçonnais même pas l’existence.

Arrivé du côté de l’Agnèr, je commence par passer voir au nord le fameux spigolo nord. Cette vallée est juste incroyable. Et le spigolo, haut de 1800 m, au-delà de son allure splendide, est supposé être la plus longue voie rocheuse des alpes. Le tout avec un niveau relativement accessible en 6a max. Des années que j’en rêve et que je tanne les gens avec. Ce ne sera encore pas pour cette fois-ci mais je vais quand même aller repérer la voie de descente on sait jamais. Je repars donc direction Frassené côté sud-est, qui est le point de départ de la voie normale.

Je fais quelques courses et m’installe sur un petit parking en contrebas de l’église. Le départ est repéré. Malgré la route et les efforts consentis je me sens remarquablement en forme. Ça fait plaisir.

Le lendemain matin départ 5h50. Ça commence par 600 m de D+ dans la forêt et les pistes de ski, ça enchaîne par 600 m de crapahut assez mal indiqué dans des vires herbeuses raides par endroits. Et ça finit par 600 m de via ferrata. Sommet à 8h25. 2h35 pour 1800 m de dénivelée. Propre. Encore seul au sommet. C’est dingue ça. C’est pourtant si chouette là-haut. Où sont-ils tous ?

Je vois ce que je pense être la sortie du spigolo nord depuis le haut. Je suis sûr que ça le fait. Faudra revenir. J’entame la descente en mode chamois. Et alors que j’allais sortir des zones un peu raides je tombe sur deux italiens avec seau de peinture et piquets qui sont en train de tout rebaliser. Trop forts les gars. Et effectivement la peinture manquait sacrément. Je les félicite et les salue bien bas !

Retour dans la vallée je passe au troquet du coin prendre une glace et un panini. La petite dame qui tient l’enseigne me demande d’où je viens. Je lui dis. Elle me demande combien de temps j’ai mis pour monter. Je lui dis. Elle ne me croit pas. Je lui montre sur ma montre. Et là elle s’écrie : « record ! ». Elle appelle les soudards du coin qui viennent voir. On me serre la main, on me tape sur l’épaule. Apparemment elle pense que j’ai battu le record d’ascension du sommet depuis le village. Mais je sais bien que ce n’est pas vrai. Je connais les vitesses ascensionnelles des vrais records sur ce genre de montagne, et ça va bien plus vite que ça. Donc même si je n’ai pas chômé je sais que je n’ai pas battu le record. Il n’empêche que ça fait plaisir de voir leur enthousiasme et leur sympathie. Ça baragouine en italien, ça fait des grands moulinets de bras, et moi je passe un bon moment.

Mais bon c’est pas tout ça mais j’ai prévu de faire le Triglav demain alors il faut que j’y aille. Je reprends la route. Que les vallées sont hideuses comparées aux sommets. Je passe la frontière pour rentrer en Slovénie. Direction Aljazev Dom, au bout d’une superbe vallée où les eaux des rivières sont cristallines. Le Triglav, point culminant de la Slovénie, domine tout ça. Très beau coin alpin. La météo se maintient. Ce sera donc pour demain. Je suis verni.





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