Albristhorn, 2762 m
03 Mars 2018


Organisé par : PBM

Activité : Ski/Surf de randonnée

Lieu : Alpes bernoises

Participants: PBM, Dan, Dom, Philippe, Laurent, Pauline, Thomas, Julia, Claude

Description :


« … Un peuple bien venu, viril, cordial, corpulent, plus grand que malin, pacifique, voire aimable chez lui …» a-t-il beaucoup changé en 100 ans ? Chez lui, le Bernois parle 3 langues, sauf quand il s’adresse aux touristes français. Hier soir PBM musste mit seinen Händen reden pour récupérer des couvertures. Cela dit, le gîte de Lauenen ist einladend: 2 étages indépendants, grand confort. Les voisins du dessous ? Le CAF de Besançon… qui a testé, derrière nous une manœuvre de corde salvatrice en pleine tempête sur l’arête finale du Rothore, mais on ne les a pas vus.
Hier nous sommes rentrés quand même bien rincés, dans tous les sens du terme. Dans une ambiance de grand séchoir, le repas de Dane fut bien entendu bio et les longues discussions du soir, un brin corpo.
Ce matin, au village de Lauenen , les chalets et les vaches s’éveillent au soleil.

Albristhorn, 1400/ 2762 m

Ce fut Le WE Jean qui pleure, Jean qui rit.

Vu ce qu’on n’a pas vu hier, mais qu’on a quand même très bien senti sous les spatules, le Giferspitz sera pour une prochaine fois. Ce matin, au sortir de la petite église, nous avons eu la révélation d'un autre chemin. Leader Maximo propose L’Albristhorn, le plus haut sommet entre l’Obersimmenthal et l’Engstligental. Ça tombe bien, nous sommes un certain nombre ici à avoir déjà buté contre ce sommet.
Et la prophétie se réalise ! Grand soleil. Au Farmelberg, une belle couche de neige fraîche recouvre la route. Seulement Deux voitures au parking. Laurent est littéralement posé sur le fond et la caisse, nous n’irons pas plus loin.

Décidemment un hiver bien chaotique.
Cette fois ci ça va rigoler !

Thomas frétille sur les Tee’Jee 1.0 et papillonne de-ci de-là de part et d’autre de la trace. Une fois au cul des vaches une fois sur un toit de chalet. Pauline le couve du regard : Il est très fier de sa monture qu’il fait reluire dès qu’il le peut.
Dom impose le tempo de départ, mais profitant sournoisement d’un moment d’égarement sur une mauvaise trace, je le dépose. Toujours savoureux ! Un beau moment d’amitié de 30 ans …
Durant toute la montée, calés à deux étages, j’entends Pauline et Philippe papoter ! Mais comment font-ils ? En tout cas ces deux là se sont trouvés et se tiennent à l’endurance.
Beau temps juste frais comme il faut. La trace est parfaite, car la pente est parfaite. Et saine. Au max, 8 conversions et de longues traversées efficaces nous déposent sur l’arête 250m sous le sommet ourlé d’impressionnantes corniches, qui le rendent impraticable pour le moment.
D’ici, la vue cherche sa pareille : Préalpes Vaudoises et Bernoise. Evidemment, chacun y va de son tour d’horizon : PBM, à l’ancienne, récite de mémoire son chapelet alpin. Philippe et moi, à la façon ados à table, le nez sur le smartphone via Peak Finder.
Et évidemment, le panoramique, tout au fond à l’Est, vient buter sur l’incontournable trilogie.

Le Versant N s’annonce enthousiasmant pour le skieur donc chacun s’enthousiasme à sa façon dans une neige profonde, exigeante, déjà un peu transformée.
Tout du long des pentes régulières et soutenues, entre feston chaloupé dans l’épaisseur du manteau et longues courbes tendues, tracées à l’énergie, les deux Philippes balisent l’éventail des styles de ski du groupe, en gros, d’Arnold lunn à Jérémie Heitz.
Julia prend littéralement son pied, Laurent free ride, Dan enquille, Dom s’explose les cuisses, Pauline vole, Thomas survole. Ça gerbe à tout va, jusqu’à cette belle terrasse d’un chalet d’alpage, la clef laissée sur la porte, une paire de jumelle à disposition. Un bel usage d’une autre époque…

Le temps d’une pause casse croute.

Le temps du retour des bonnes sensations d’une très belle journée de ski en montagne.

J’aurais bien aimé être capable d’écrire un truc comme ça….« Entre eux tous au soleil, immobiles, un silence empli de joie émane de leurs corps rassasiés » (librement inspiré de Gollarda Sapienza , L’art de la joie).

cv





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