Organisé par : Didier R

Activité : Randonnée été/hiver

Lieu : Panossière

Participants: Didier, Andrée

Description :

24-25 aout 17
Very good trip


C’est une histoire de famille, mais elle peut donner du baume au cœur de ceux , ils sont quelques-uns dans ce club, qui se sentent vieillir et redoutent, quadras, quinquas et autre sexagénaire, le naufrage de la vieillesse.
J’ai accoutumé de partir tous les ans en rando dans une montagne, avec ma ptite maman qui affiche cette année 82 ans au compteur.
Cet été l’objectif était de passer une nuit à la cabane de Panossière, 2640m, pour admirer le Grand Combin et voir un glacier de près, le glacier de Corbassière qui s’écoule encore jusqu’à la cote 2400.
Projet un poil ambitieux sans doute, si on se met à compter les poils de 82 balais.
Départ le premier jour du stationnement de la Barmasse, 1300m, bien connu des skieurs du Rogneux. Ca grimpe raide immédiatement. Elle réussit bien le test, on peut continuer jusqu’à la cabane Brunet pour la pose de midi.
On taille la route. Le sentier s’élève pour passer La Maye. On essuie l’averse. Elle s’en accomode. Une première passerelle, une autre plus longue et impressionnante avec ses 70m de profondeur qui enjambent le moulin du glacier bien visible à travers le caillebotis, la neuve passerelle de Corbassière, qu’elle passe sans trop broncher, hou je regarde plus.
Ca grimpe encore. Cabane FXB-Panossière en fin d’après-midi.
Ce qu’elle découvre est l’ambiance d’un refuge. On est une quinzaine sur cette étape du Tour des Combins, à parler toutes les langues entre deux lampées du rab de soupe. D’habitude, on dort dans des refuges déserts pas gardés, sur des itinéraires beaucoup plus sauvages. Ce qui l’étonne est l’absence de lumière, pas con, dans la chambre-dortoir. On allume nos frontales.
Au matin, par la fenêtre, le ciel enfin dégagé découvre la splendeur lumineuse du Grand Combin.
Départ le deuxième jour à 9h.
Ca grimpe encore raide pour doubler le col des Otanes, 2846m, après quoi le profil est en descente.
Passage de la Tseumette, où l’on mange quelque-chose vers 13 heures. Elle ne descend pas vite. Mais elle avance. On rejoint la vallée à Mauvoisin, 1000m plus bas.
La descente de la vallée est interminable par Bonatchiesse, puis Brecholey, bien connu des cascadeurs de glace, puis Fionnay, puis Planproz…
Honte à moi, je n’avais pas vu sur les cartes le gros coup de cul pour remonter de Planproz à La Barmasse et boucler le tour. Je suis devant pour donner le rythme. Je me retourne, elle est en train de marquer une pause. Elle gère. Elle est grande. Elle est folle de me faire confiance.
Elle a de l’entraînement, ma mère, elle marche tous les jours, active, boit pas, fume pas…
Si c’est ton cas il te reste, allez, un bon quart de siècle à parcourir les montagnes. Guère plus d'un demi pour tout le monde.
30 bornes et près de 2000 D+
Voiture à 18h30.
DR