Pieter Bolt 823 m
11 Août 2009


Organisé par : Claude

Activité : Terrain d\'aventure

Lieu : Ile Maurice

Participants: Jean-Pierre, Claude

Description :


Carte postale de la vire : Ile Maurice

Pieter Bolt 823 m. Dénivelée 500 m.
TA, bien casse gueule par temps humide. Quelques pas d’escalade II/III sans doute pour le sommet. Végétation arbustive dense. 1 spit de 8mm au 2/3 de la dernière dalle.



Maurice est peu montagneuse ; rien à voir avec sa voisine, la Réunion. Aucune info sur C2C et le web concernant le potentiel de grimpe des massifs ; j’avais donc hésité puis finalement renoncé à prendre un peu de matos au départ de Besançon. Dommage !

Donc, 3 massifs animent un peu le relief de l’ile : au centre, la chaine longue marque le partage climatique de l’ile : Pieter Bolt est le plus haut sommet de l’ile et ce sera notre objectif par sa face humide, sud


Etape 1 : les infos. Choux blanc sur le net et choux blanc chez les locaux chez qui nous logeons à Trou aux Biches : personne ne sait si le sommet se fait et encore moins par ou l’aborder. (Alors que « Le petit Futé » donne le sommet en 4 heures dans son programme randonnée !). Heureux sentiment d’aventure ; c’est pas le Pakistan mais c’est quand même bien exotique et complètement décalé dans cette ile de paradis marins.

Etape 2 : la cordée. On va jouer les sangliers, ben justement, le compagnon qu’il faut sera de l’aventure : une relation de tuba s’est présentée sous la forme d’un solide bucheron jurassien qui dans un moment d’égarement a pris licence au CAF de Pontarlier. Le gaillard, Jean-Pierre, pour être tout terrain n’en est pas moins très sympathique.

Etape 3 : la logistique. C’est Maurice et son taxi qui s’y colle. Départ 6h mauricien (c’est à dire avec du retard fortement possible). Direction le Laura, à une 40 taine de km, au pied du massif : « du Laura, on verra.. » Retour comme on pourra via la capitale, Port Louis.

Etape 4 : la course en photos..


Photo 2 - 3 : Montagne Longue vue de l’Est. Pieter Both se trouve à l’extrême gauche du panorama. Le sommet est coiffé d\'une énorme goutte de Basalte (comme à Joyeuse en plus gros !)

Photo 4 : le temps du jour sur ce versant de l’ile : fortes pluies, brouillard, vent. De l’autre coté, sur les plages, c’est soleil et mer à 24 °…..

Photo 1 : Trempés comme des soupes ; le sommet est en vue.

Photo 5 : … Chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin… Aucune sente et pourtant, ça et là, à la façon créole, quelques résidus de présence humaine : bouteilles plastiques, cannettes de bierre !?!

Photo 6 - 7 : Par commodité et pour y voir quelque chose, nous remontons le lit de torrents entrecoupés de dalles bien glissantes

Photo 8 : la boule sommitale très caractéristique en basalte. Devant nous un surplomb qui nécessitera une courte échelle acrobatique et un ramonage de fous furieux pour la sortir. On n‘ose plus penser à la descente…

Photo 9 : ça devient bon…

Photo 10 : … et ça devient n’importe quoi : on vient de remonter une dalle d’une bonne dizaine de mètres mains et pieds dans une fissure qui ruisselle. 5 m à faire encore et ce seront les pentes sommitales sous la boule. Un spit nous signale que des gars bien plus malins que nous sont passés par là histoire d’assurer le pas et de poser un rappel. Nous, on met les pouces. à 80 m du sommet, rageant !

Photo 11 : Chemin piétonnier bien engagé ; chute interdite. Une descente merdique commence…

Photo 12 - 13 : ça nous paraît incroyable dans ce coin aussi peu accessible : un petit site indou de prières. En bas, un cultivateur indien acceptera de nous conduire à la ville la plus proche. Dans le camion la discussion portera sur : « Est ce que nous mangeons du bœuf et est ce que nous faisons nos prières… ?» En nous quittant, pas d’argent( \"ce n\'est pas important\") pour le remercier mais la garantie que nous ferons une bonne action aujourd’hui.
Richesse des rencontres et sortilège de l’échange entre cultures différentes : cette rencontre simple et chaleureuse est exactement à l’image des populations de l’ile (créole, indienne, pakistanaise, tamoule, européenne), bien loin du stéréotype associé au tourisme de masse des grands hôtels de plages.


Photo 15 -17 : Pourquoi les Mauriciens ne s’intéressent-ils pas plus à leurs montagnes ? Quelques éléments de réponse…


Bon ben, je vous quitte. Le « capitaine » grillé accommodé sauce pimenté aigre douce du barbecue de l’ile au cerf, n’attend pas.

Grosses bises


cv






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