Le Grand Capucin 07 Juillet 2019
Organisé par : Yann Activité : Alpinisme Lieu : Combe Maudite Participants: Sebastien
Description :
Voie des Suisses – Sortie O Sole Mio TD+
Après les éboulements au Trident de l’année dernière, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je traine avant de retourner au Grand Capucin.
Une semaine avant de partir, je me fais une entorse en prenant un plomb ! Mais grâce à mon fidèle sponsor « Animal Passion » qui m’a trouvé une séance de kiné en urgence :un artiste aux pratiques douteuses fera tout ce qu’il peut pour je retrouve des sensations. Après une bonne séance de torture, je boite beaucoup moins. Cataplasmes à l’argile, et tout et tout, je n’ai pas envie de passer une seconde fois à côté de cette course.
Quelques jours plus tard, le créneau météo se précise. La cheville dégonfle de jour en jour, la rimaye passe encore, c’est le moment.
Seb, le cousin de Julia m’accompagnera. Il a 4 filles à la maison et trouve le temps de grimper 2 fois par semaine ; je sens que je vais progresser en logistique.
Bivouac au col du Montet pour parfaire notre acclimatation. Le lendemain les éclaircies devaient tenir jusque 14h, mais des nappes de brouillard tenaces se sont invités. Elles ne nous quitterons pas de la journée. Il faudra viser juste entre les percées pour retrouver le Grand Capucin. Nous devions faire une petite voie pour nous échauffer, mais avec ces conditions nous ne pourrons rien faire. Nous passerons l’après-midi sous la tente à refaire le monde. La pluie s’invite, l’atmosphère est très humide, il y a pas mal d’eau dans la tente.
Départ à 4h45, la Chamoniarde m’avait dit que la Rimaye passait encore, mais je ne le sens pas. Je préfère « assurer » en attaquant pas une fissure qui paraissait évidente du bas. Mais avec les chaussons, les mains froides et un gros sac, c’est pas si simple. Nous ferons 3 longueurs pour rejoindre les gradins. 2 Cordées de guides escaladerons un éperon rocheux avant de basculer sur le couloir enneigé, ils seront plus efficaces que nous. Comme je connais les 1eres longueurs, je suis en confiance, c’est quand même beaucoup plus simple quand tu connais le terrain.
Je ne referai pas les mêmes erreurs. Nous prendrons notre temps, pour nous hydrater, remettre des couches avant d’arriver aux longueurs difficiles. Seb passe en tête la longueur avant le toit, il fera une zipette en sortant de la fissure. Quant à moi, je préfère sortir les ficelous et passer en artif. Nous commençons à ressentir l’altitude, nous sommes cramés. Dans la longueur suivante, j’utilise le maximum de matos, en jetant les friends dans les fissures pour ne prendre aucun risque. Seb terminera le travail en passant la dernière longueur difficile. Il nous reste 2 longueurs en 4 pour atteindre le sommet.
La vue est splendide, je suis rarement resté aussi longtemps à un sommet.
Comme la ligne de rappel est déconseillé avec des cordes de 50m, nous descendrons dans O sole Mio. Tous les rappels sont bétons, même dans les gradins. Il ne faut pas hésiter à aller en bout de corde, il y a toujours ce qu’il faut au bon endroit.
Nous serons de retour à la tente vers 17h. Malheureusement il est trop tard pour prendre la dernière benne, nous devrons bivouaquer une nuit supplémentaire.
Lever à 3h du matin pour lever le camp, et prendre les 1eres bennes. Il faut absolument que je sois à Dijon à 12h pour une réunion de travail…
Le Grand Cap c’est le top, le rocher est excellent, les relais sont tops, l’ambiance est grandiose, enfin bref on a adoré.
YV
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