Mont Blanc 15 Juillet 2006
Organisé par : Claude Activité : alpinisme Lieu : Mont Blanc Participants: Claude - Sim
Description :
Suite de la chevauchée erratique en pays du mont Blanc...Décision est prise le vendredi après midi, on va quand même pas redescendre directement dans la vallée, dépité par les annonces d\'orages qui nous ont fait abandonner l\'idée de la Kuffner! On profite des des globules d\'un litre qu\'on s\'est consrtuit petit a petit dans la semaine pour s\'engager dans une belle rando glacière pour aller saluer l\'Europe depuis de son toit.
Cosmiques.
Il est déjà 18h00, on va se mettre gaillardement au lit avec toute une tripotée d\'Allemands, qui, comme a leur habitude sont d\'un silence exemplaire (\"Vous etes pas fins, vous, les Allemends\", dixit Bourvil in \"Le mur de l\'Atlantique\"). Du coup on renvoie la balle dans la soirée en lâchant tout ce qu\'on peut au niveau sonorité nasale (et quand on s\'y met les deux avec Claude, on peut faire battre en retraite une armée de panzer). Le reveil a 0h30 se passe dans d\'assez bonne conditions, entre les hananements des uns, les gromellements des autres...par contre on se rend assez vite compte qu\'on ne sera pas les seuls à tenter de se balader sur le Mont Blanc. On est environ une quarantaine à s\'équipper.
Départ 01h30 en bonne fin de troupeau. Première étape le Tacul, il fait nuit et les étoiles brillent entre les nuages, les frontales sont alignées pour dessiner notre chemin en pointillés. On s\'endort paisiblement en faisant fonctionner la machine en première lente. Ca monte tranquille, un peu trop tranquille, voire même carrément lentement. Mais bon, faut ménager la bête. On décide de doubler la moitié du troupeau. La combe Maudite dévoile des paysage inattendu et magique.
Le col Maudit. Seul passage un peu technique, une goulotte de glace a remonter sur 80m. Nos amis les guides trainent leur clients a bout de corde en gueulant tout ce qu\'ils peuvent. Un ami Allemand braille a tout va HERMANN - HERMANN bien en rythme toute les trente secondes. Lequel Hermann ne répond pas, ne bouge pas, ne réagit pas...la Cury-wurst du petit dej au bord des lévres. Joli passage de 1 m de large incliné a 50° avec 3 ou 4 cordée de front. Ambiance fête de la bière, bousculade, machouillage de corde...de quoi vous vacciner de la montagne. Bref, on passe.
Le soleil commence a colorier le paysage, le sommet se devoile dans un nuage rose, il reste un sacré bout de chemin, mais même avec les mains attachées aux chevilles j\'aurai pu y aller. Claude me laisse la primeure de la dernière montée. Le système corde tendue marche a merveille. Surtout quand le second est assis par terre et se laisse trainer, la corde, la, elle est vraiment tendue.
08h15 sommet. La classe, plus aucune fatigue. On a prevu 50 trucs a faire. Vite les photos, vite le café, vite on refait les photos, vite on replie la corde, vite on redeplie la corde, vite on rerefait les photos...Une bonne demi heure de n\'importe quoi à courir dans tous les sens au sommet, on rigole comme des couillons, on se saute dans les bras....grand moment de symbiose ou le terme de \"cordée\" prend un sens particulièrement fort.
On finit par le quitter ce sommet. On reflechit a deux fois pour savoir si on vraiment tout bien vu et on décide de redescendre. Les 1300m de denivelée il faut bien les redescendre, mais en même temps, il ne faut pas oublier les 500m a remonter (Le Maudit, le Tacul et l\'Aiguille du Midi). Et c\'est là que l\'on se dit que c\'est vraiment long comme course. Surtout quand le soleil commence a chauffer gravement sur la couenne. La descente du col du maudit se passe a peu près bien. Pas trop de monde, seulement deux anglais qui ne savent pas faire un demi cabestan...ce qui a le don d\'irriter la brute epaisse qui traine au bout de ma corde. Faut dire que ca fait un bout de temps qu\'il n\'a plus l\'aspect humain et j\'ai plutot l\'impression de me balader en montreur d\'ours avec cet animal au bout de ma corde. quoi qu\'il en soit on arrive a peu pres sans encombre en dessous de l\'Aiguille du midi. Il est 11h00 et on doit se taper le plan de l\'aiguille et la montée a l\'Aiguille par l\'arete avec une demi gourde d\'eau et quelques graines pour tout repas. Claude ne répond plus a mes questions, ou alors il reponds a côté, parle de baobab et de grands oiseaux blancs. J\'ai l\'impression qu\'il a la tête qui gonfle. La bave a la commissure des lévre lui donne un aspect Francis Heaulme fort sympathique pour éloigner tous les humains qui gravitent dans le coin. La montée sous le soleil est exemplaire. Le salaire de la peur. 10 pas, pause, 10 pas, pause....
14h00 Aiguille du midi. Heureux, vraiment heureux.
Toute conclusion serait superflue. Juste envie de repartir...tout de suite.
Photo 1 : montée à la frontale et large sourire..la grosse motivation
Photo 2 : Bousculade dans la goulotte. L\'enfer des panzers.
Photo 3 : Lever de soleil rose sur le Mont Blanc...la classe a l\'etat pur.
Photo 4 : Sommet des vieux gars
Photo 5 : La Cordée
Photo 6 : Obligation
Photo 7 : Vas-y gamin fais le con...
Photo 8 : Descente avec en toile de fond l\'arête Kuffner dans toute sa splendeur.
Photo 9 : Le col Maudit depuis le bas.
Photo 10 : Claude sur le mince fil qui relie la vie et la mort.
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